Hotsuma-Tsutae Le Livre de l'Homme (Chapitre 32) [Sommaire] [Japonais] [Anglais]


Le Mont Fuji et la Source de la Vie éternelle

1ère partie – L'herbe Chiyomi d'Amatéru et la divinité Nishi-no-Haha

Au temps jadis, alors qu'Amatéru administrait le pays par sa gestion clairvoyante, le volume des moissons augmentait d'année en année, la vie des habitants était florissante et le monde vivait en paix.
Un jour, Amatéru se rendit sur la côte à Futaminoura (actuellement dans la Préfecture de Mié) en compagnie de son fils, le prince Kusuhi, dont le nom familier était Nukatada.
Le père et son fils se baignèrent ensemble dans la houle afin de se purifier. C'est alors que Kusuhi demanda ingénument à son père :
"Pourquoi donc dois-tu te purifier, toi, la divinité la plus révérée de tout le pays ? Les êtres divins portent-ils aussi des impuretés en eux ?"
Avec bienveillance, Amatéru sourit à la question enfantine de son fils. Puis, se tournant vers Kusuhi et les autres nobles qui les accompagnaient, il expliqua calmement :
"Nukatada, mon fils, et vous tous les nobles rassemblés ici, écoutez-moi bien. Lorsque je suis né, j'étais réellement comme un œuf, sans la moindre souillure dans mon corps et mon esprit. J'étais parfaitement protégé, comme dans une coquille, par la compassion de mes parents et j'étais exempt de toute souillure ou impureté. Mais maintenant que je détiens les rênes du pouvoir, les gens viennent faire appel à moi face aux maux dont ils souffrent. En écoutant leurs appels, mes oreilles deviennent impures. Il m'arrive d'entendre parler de méfaits très répugnants et, m'efforçant d'en corriger ou d'en châtier les auteurs, j'assimile des impuretés dans mon corps et mon esprit. C'est pourquoi j'immerge aujourd'hui mon corps dans le flux incessant de la mer, de manière à purifier mon corps et mon esprit. C'est alors seulement que je puis réintégrer l'esprit du soleil et devenir à nouveau divin."

Amatéru interrompit son discours et regarda la foule qui s'était rassemblée autour de lui. Les ministres, qui enregistraient avec zèle chacune des explications de leur souverain, restèrent silencieux, tout comme le menu peuple qui s'efforçait de ne perdre aucune de ses paroles. Tout ce que l'on entendait encore, c'était le son des vagues qui s'écrasaient sur le rivage.
Comme encouragé par l'intensité de leur attention, Amatéru poursuivit ses réflexions : "Laissez-moi vous parler des aliments que nous devons consommer, afin de nous maintenir dans un bel état pur et propre de divinité. Ce que nous devons éviter par-dessus tout, c'est la chair des bêtes sauvages. Lorsque nous mangeons la chair de quadrupèdes, nous avons l'impression que leur force pénètre en nous. Mais en réalité, le sang de notre corps devient souillé, notre chair se flétrit et est attaquée par la maladie et nous finissons par mourir en dépit de notre jeune âge au terme de souffrances. Comme l'eau boueuse finit par se dessécher, notre corps va se figer et notre sang se coaguler s'ils restent impurs et nous succombons à la maladie. Pour éviter ce sort, nous devons consommer des légumes frais en abondance. Notre sang souillé redevient alors rouge et éclatant comme le soleil et notre vie retrouve une puissance comparable aux flots de Futaminoura. Qu'il s'agisse de nobles ministres ou de gens du commun, je chéris tous mes sujets comme s'ils étaient mes propres enfants. Je prie les dieux que tous mes gens puissent vivre longtemps en paix, en bonne santé et dans la richesse.

"Écoutez attentivement, vous tous. De tous nos aliments, aucun ne dépassera jamais le riz par son excellence. C'est une nourriture bénie, débordante de l'esprit du soleil et de la lune. Vient ensuite le poisson et, en troisième lieu, la volaille. Mais la chair des volailles peut parfois provoquer une mauvaise énergie, capable de nous rendre malades. Si nous mangeons la chair de volailles ou d'animaux sauvages, c'est comme si nous agitons le feu d'une torche allumée ou que nous gaspillons rapidement l'huile d'un brûleur. Si leur essence devient trop forte, elle réduit l'huile précieuse, nécessaire à notre vie. Si nous mangeons constamment la chair d'animaux sauvages, nos muscles se flétrissent, nous devenons obèses, la bonne graisse diminue, notre visage maigrit et nos cheveux s'amenuisent. Nous finissons par mourir et dégager de mauvaises odeurs."

"Un jour d'hiver, le Seigneur de Suwa m'interrogea ainsi : "La région de Shinano est très froide en hiver. Les gens mangent la chair de volailles et d'animaux sauvages pour se réchauffer. Est-ce permis ?" À ceci, ma réponse a été ferme : "Vous devez changer votre façon de penser erronée. Il existe quarante sortes de poissons qui peuvent être consommés. Dites-leur de manger du poisson. Mais même alors, ils doivent manger des légumes frais pendant trois jours, afin de dépurer leur sang. Interdisez à la population de consommer de la volaille ou des bêtes sauvages et transmettez cet ordre à tout le pays!"

"Certains diront qu'ils ne tiennent pas à vivre. Mais même alors, si leur sang est impur, le lien (tama-no-wo) qui relie l'esprit céleste (tama) et le moi charnel (shii) sera défait et l'âme sera condamnée aux souffrances et aux tourments. Finalement, incapables de supporter les souffrances de leur être charnel, ils chercheront le soulagement dans l'esprit des oiseaux et des animaux sauvages et leur âme deviendra une avec eux. Mais dans ce cas, ils ne seront plus à même de retrouver leur forme humaine."
"Normalement, les humains vivent sous l'empire dominant du soleil et de la lune. S'ils accomplissent de bonnes actions, s'ils mènent une existence pure et longue, et s'ils meurent d'une mort naturelle, les cieux les récompenseront. Ils ne deviendront pas à leur tour des animaux, mais leur âme sera emportée aux cieux. Les dieux leur accorderont alors une nouvelle vie sous forme humaine et ils reviendront en ce monde."

"Laissez-moi vous dire ce que je mange toujours : une plante appelée herbe chiyomi, cent fois plus amère que le plus amer de végétaux. Mais grâce à cette plante amère, j'ai vécu longtemps et je peux continuer à régir ce pays pour le bien de ses habitants. J'ai déjà vécu 240 mille années, mais je suis encore florissant comme le kakitsubata (iris à oreilles de lapin). Je prévois de vivre encore un million d'années de manière à pouvoir contempler les mondes à venir."

2ème partie – Ninikiné et l'herbe Harami

"Kusuhi, écoute bien ce que m'a dit ma tante, la princesse Kokori. Elle m'a raconté qu'il y a bien longtemps, la divinité Kunitokotachi qui a créé ce pays est partie à la découverte de toute la terre. Lorsqu'il arriva dans les contrées situées à l'ouest, il les pacifia et constitua un pays, appelé Kurosonotsumite (Xuen Yuan Ji, en chinois). C'est le pays qu'aujourd'hui nous appelons Ka (la dynastie Xia en Chine, du XXe au XVIe siècle avant J.-C.) ou Akagata. Ka-no-Kunisatsuchi, un des fils de Kunitokotachi, fut nommé roi de Ka et ses descendants administrèrent ce pays depuis la naissance et l'accession de son fils, Toyokunnu d'Aagata. Mais au terme de nombreuses années, les gens en vinrent à négliger la Voie des Cieux qu'ils étaient censés observer et cette Voie tomba en désuétude.

"C'est alors que Ukésutémé (la "femme qui reçoit et rejette"), une noble de ce pays vint jusqu'au Pays de Né sur nos côtes et entra au service de Tamakiné, le Seigneur Toyoké (divinité du Sanctuaire extérieur d'Isé). Elle le servit pendant si longtemps et avec une telle dévotion qu'il en fit la belle-sœur de sa fille Kokori et qu'il lui enseigna même les Secrets les plus profonds de l'ascétisme."

"Ukésutémé accepta avec joie ses bienfaits et, à son retour en Chine, elle épousa le roi de Korobin (Kun Lun, une chaîne de montagnes entre la Chine et le Tibet). Elle donna le jour à un enfant du nom de Kurosono-tsumoru et fut appelée 'Nishi-no-Haha Kami' (la Divinité Mère Occidentale, connue dans la légende chinoise comme Xi Wang-mu ou la 'Reine-Mère de l'Ouest').

'Nishi-no-Haha revint à la cour et dit : "Dans le Pays de Korobin, les gens mangent stupidement la chair de bêtes sauvages et ils meurent en pleine jeunesse. Leur vie moyenne dure à peine de 100 à 200 ans. Manger chaque jour de la viande réduit la vie des habitants. Lorsque le roi de Shina est arrivé au pouvoir comme le plus puissant de tous les nobles, je lui ai conseillé de renoncer à l'habitude de manger de la viande. Mais la coutume funeste persiste encore. Le roi de Shina se met alors partout à la recherche de l'herbe Chiyomi du Pays de Horaï (Mont Fuji), mais en vain. D'un ton des plus pitoyables, il m'implora d'en trouver pour lui. En reconnaissance de ma longue existence, rendue possible en purifiant mon corps et mon esprit des souillures quotidiennes et en respectant la Voie des Cieux, j'eus pitié du roi de Shina et je lui enseignai les secrets les plus profonds.

"Réfléchissez-y. Notre vie est le trésor de notre corps. Nous devrions en faire un proverbe. Même si dix mille grands rois mettaient en commun leur sagesse, aucun d'entre eux ne pourrait remplacer la vie d'un seul être humain."

Ninikiné, le "Petit-Fils Céleste" d'Amatéru, déplaça sa capitale du palais Nihari à Tsukuba vers les contreforts du Mont Harami (actuellement le Mont Fuji), où il construisit un nouveau palais Haramiya. C'est de là qu'en compagnie de Konohanasakuya, son épouse bien-aimée, il administra la nation selon une gestion vraie et excellente. C'est d'ailleurs pourquoi la région fut célébrée par le qualificatif "Hotsuma Kuni" (le Pays de la Vérité Excellente).

Le lac au fond du cratère du Mont Harami reçut le nom de Lac Konoshiro. Cette appellation remonte au jour où Konohanasakuya, soucieuse de prouver son innocence face à des calomnies honteuses, s'était enfermée avec ses trois garçons dans une cabane sans issue et y avait mis le feu, déterminée à y mourir avec ses triplés. Alors que les nourrissons se tortillaient sous la chaleur, une divinité appelée Tatsutahimé entendit leurs cris. Il se changea en dragon vivant dans le lac et il accourut à leur secours en projetant de l'eau sur le feu. Grâce à cette intervention, la mère et ses trois enfants furent sauvés.

Un jour, alors que Ninikiné jetait des herbes raha aux pluviers sur les bords du Lac Konoshiro, il fut fasciné de voir avec quel empressement les échassiers s'attroupaient pour attraper la pâture. Il en fut si étonné qu'il ordonna à Komori (son Ministre de la Droite) d'en faire un dessin. Il fit ensuite tisser ce dessin en sergé et l'attacha à ses manches.

L'herbe raha était une plante médicinale, ressemblant aux feuilles de navet. On dit qu'elle accroît l'apport sanguin et qu'elle ralentit le processus de vieillissement.

Lorsque Ninikiné se consacrait aux affaires du gouvernement, il portait des vêtements, ornés de dessins d'herbe haona. À partir de cette époque, les récoltes se firent de plus en plus riches et florissantes. Et l'on disait que si l'on mangeait cette herbe haona, on pourrait vivre jusqu'à mille ans. Toute jeune pousse est habituellement amère, mais cette plante l'était bien cent fois plus encore. C'est pourquoi, malgré la promesse d'une remarquable longévité, les gens montraient peu d'enthousiasme à en manger. Par la forme, sa racine ressemblait au corps humain, sa feuille était semblable à l'aster ou la stellaire et sa fleur comportait huit pétales.

Un jour, alors que Ninikiné visitait les contrées du nord, il prit froid et fut pris de douleurs abdominales. Komori concocta pour lui un mélange d'herbes médicinales, qui fit bientôt disparaître les douleurs. La préparation comportait trois ingrédients, dont l'un est hitomigusa, la plante appelée ginseng. Elle avait une petite racine de couleur jaune pâle. Sa tige se divisait en quatre parties et chacune comptait cinq feuilles. Pour cette raison, elle ressemble aux quatre membres et aux doigts du corps humain (hitomi). La plante portait de petites fleurs blanches et, en automne, elle produisait une baie, ressemblant au haricot rouge azuki. D'un goût aigre-doux, elle présentait des vertus médicinales qui agissent sur l'humeur et guérissent les affections pulmonaires.

À présent, il existe de nombreuses plantes médicinales différentes, mais aucune ne surpasse les trois herbes : ha ra et mi (haona, raha et hitomi). Et c'est en l'honneur de ces trois que le souverain donna à la montagne le nom de Mont Harami.

3ème partie – Ascension du Mont Fuji par Yamato-Futoni et l'Herbe Chiyomi

On en était au douzième jour de la 25ème année du règne de Yamato-Futoni (ou Korei, le 7ème "empereur humain").
Le gouverneur de Suwa à Shinano se rendit à la capitale et offrit une image du Mont Harami (Mont Fuji) afin de marquer l'année nouvelle. Le souverain fut ravi de cette image et il loua la beauté incomparable du pic sacré de la montagne. A ce moment précis, Amémikagé, un descendant de Shirahigé d'Ômi (révéré actuellement au Sanctuaire Shirahigé à Takashima, préfecture de Shiga) vint lui aussi offrir une image d'Awaumi (le Lac Biwa). Le souverain fut extrêmement intrigué par la juxtaposition curieuse de la montagne et du lac, mais il récompensa les visiteurs en leur offrant une foule de cadeaux.

Un jour, Yamato-Futoni s'adressa en ces termes au Seigneur Kasuga (le Prince Amétarashi-Hikokuni, fils du 5ème souverain) :
"À vrai dire, j'ai vu un jour une image de ce Mont Harami, mais sa forme ne m'avait guère plu et je l'avais jetée. Mais cette fois, par hasard, j'ai vu juxtaposées les images du lac et de la montagne. Elles m'ont semblé être les deux moitiés d'une seule et même chose et cela m'est apparu comme un très bon présage. L'on m'a dit que l'herbe chiyomi avait été totalement brûlée par l'éruption du volcan il y a cinq cents ans, mais c'est certainement le signe que, là bas, les semences des herbes et des plantes ont repris vie. Si nous nourrissons la montagne des bienfaits de ce lac, l'herbe de la vie éternelle va certainement revivre" déclara-t-il, d'excellente humeur.

Quelque dix années plus tard, le dixième jour de la 36ème année, Yamato-Futoni choisit le Prince Mochikiné comme héritier et il exécuta les rites habituels qui officialisent la succession. Délivré de ses fardeaux, il entreprit le troisième mois l'ascension du Mont Harami, une mission qu'il souhaitait accomplir depuis longtemps.

Avant même le départ du souverain, des ordres furent donnés afin que soit préparée la route de sa procession. Tout d'abord, il prit place dans un palanquin au palais de Kuroda et se dirigea vers Kaguyama. Après avoir présenté ses respects sur la tombe de Kanyamoto Ihawarehiko (Jimmu) à Kashio, il se dirigea vers le Sanctuaire Kamo à Yamashiro (Kyoto) où il adressa ses prières à Ninikiné et Ugayafuki-Awasezu. Ensuite, il continua jusqu'au Sanctuaire Taga à Ômi où sont vénérées les divinités qui ont défriché la contrée. Il emprunta alors la route de Kiso jusqu'à Suwa, puis pénétra dans le palais de Sakaori à Kaï où il reçut un accueil chaleureux de la part de Takéhitéru.

Le jour suivant, le souverain brava son âge avancé, il entama l'ascension de la montagne et finit par arriver au sommet. De là haut, il examina le pays dans toutes les directions et fut profondément ému d'avoir réalisé le rêve qu'il caressait depuis longtemps.

Descendu rapidement par le chemin de Subashiri, il parcourut les contreforts du versant sud de la montagne avant d'arriver au Grand Palais Mumé (actuellement le Sanctuaire Asama). Le Seigneur Kasuga qui l'y attendait lui laissa le temps de récupérer de ses fatigues avant de lui demander :
"Cette plante, tissée sur vos vêtements et trouvée sur le Mont Harami, est-elle vraiment la célèbre herbe Chiyomi ?" Les nobles firent bouillir la plante et essayèrent de la manger. Mais ils ne le purent, tant son goût était amer. Imposant et couvert de neige, le pic central du Mont Harami apparaissait comme l'exacte contrepartie des profondeurs d'Awaumi (le Lac Biwa). Autrefois, huit lacs s'étalaient sur les contreforts du Mont Harami, mais trois d'entre eux ont été bouchés par la dernière grande éruption. Endommagé par la coulée de lave en fusion, le Lac Konoshiro à l'entrée du volcan gardait pourtant encore son aspect de l'époque de Ninikiné.
Se souvenant des contes de l'ère des dieux, le souverain éprouva une joie qui l'incita à composer ce poème :
Naka ha furi naka ha wakitsutsu
kono Yamato tomo shizumari no
kono yama yo kore

("Le centre est ancien, mais le centre sourd encore. En vérité, cette montagne s'est apaisée avec notre Yamato !")
Après avoir récité le poème, le souverain décida de donner à la montagne un nouveau nom, afin de commémorer son ascension réalisée sous d'heureux auspices. Juste à ce moment, un habitant du littoral de Tago s'avança pour lui offrir une gerbe de fleurs de fuji (glycine). Le souverain fut à nouveau si inspiré par ce cadeau qu'il composa un autre poème, faisant allusion au nouveau nom de la montagne. Harami yama hitofuru sake yo
fuji tsuru no na o mo yukari no
kono yama yo kore

("Que les vrilles de la glycine qui s'épanouit sur les flancs du Mont Harami soient à l'origine du nom de cette montagne !")
À partir de ce poème, la montagne fut connue sous le nom de "Fuji-no-Yama" ou la "Montagne des Glycines.

(Extrait des 15ème, 24ème et 32ème aya de Hotsuma-Tsutae)

- FIN -

Sources:
Hotsuma-Tsutae (Archives Nationales, Tokyo) Hotsuma-Tsutae (traduction d'époque par Waniko Yasutoshi, env. 1779)


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